Coup de pouce inattendu, mercredi 3 octobre, 11h30 [pv Rose]

Je sortais du château pour ma pause déjeuner, et voyant le magnifique soleil qui régnait, j'entrepris de trouver un endroit calme et au soleil pour manger tranquillement une tourte aux légumes. J'avais repérer un coin sympa près d'un arbre quand je rentrais dans une jeune fille qui avait l'air triste.

-Oh! Excuse-moi, j'étais plongée dans mes pensées...

-Non, non, ne t'excuse pas, je ne regardais pas où je marchais. Ça va ?

Je regardais la jeune fille, elle était brune avec de grands yeux bleus clairs, ils avaient la même teinte que le ciel d'aujourd'hui.

-Non, non, ne t'excuse pas, je ne regardais pas où je marchais. Ça va ?
J'acquiesçais et la fille me sourit. Elle était très jolie, avec ses longs cheveux châtains tirant sur le roux et ses yeux bleus, d'une teinte bien plus foncée que les miens.
Je l'observais plus attentivement et me détendit. Elle n'avait pas l'air du genre à traîner dans les mauvais quartiers, et elle pourrait peut-être m'aider. Lui rendant son sourire, je me présentais:
-Enchantée, je m'appelle Daphné Lune D'argent.
Je me demandais pensivement de quelle famille elle était. Si elle était de celle des Trèfles, il était possible qu'elle ait connu ma mère, voir même qu'elle soit une de mes parentes.

Elle hocha la tête pour répondre à ma question puis se présenta:

-Enchantée, je m'appelle Daphné Lune D'argent.

Elle avait un très beau nom, il était poétique, bien que le mien était bien aussi, mais je préfère le sien, de toutes façon l'herbe est toujours plus verte chez le voisin.

-Je suis enchantée aussi, moi c'est Rose Fleur D'orange. Je suis trèfle, un 7 pour être exact.

Elle m'avait observée et s'était détendu après comme si elle avait peur des rencontres qu'elle faisait dans la rue. Moi je me méfiais mais je pense pas que ça se voyait comme elle.

Elle sourit et s'exclama:
-Je suis enchantée aussi, moi c'est Rose Fleur D'orange. Je suis trèfle, un 7 pour être exact.
Rose Fleur D'orange. Je savourais ce nom, le premier dans cette nouvelle ville, cette nouvelle vie. Il me plaisait, de plus j'avais rencontrée une trèfle.
-Je suis aussi une trèfle, mais une 5, comme ma mère.
Je n'ajoutais rien, estimant que j'en avait assez dit. Je ne connaissais pas mon père, il avait disparu après ma naissance, et ma mère m'avait toujours dit qu'il était mort. C'était sûrement le cas, et de toute façon je trouvais que je n'avais pas besoin d'en parler.
M'apercevant que nous bouchions le passage, je l'entraînais vers le bord de la rue, là où peu de gens circulaient. Elle me suivit, et nous nous arrêtâmes près d'un étal. Je contemplais les bijoux, et sourit au marchand, avant de me tourner vers Rose. Pas assez vite cependant pour ne pas voir le petit garçon qui avait profité d'un moment d'inattention du vendeur. Avant qu'il n'ait le temps de s'échapper, je l'empoignais par le col, attentive pourtant à ne pas lui faire mal, et m'exclamais d'un ton menaçant:
- Rend ce que tu as pris, et ne t'avises pas de recommencer!
Il acquiesça et laissa tomber une bague sur la table. Je relâchais ma prise et le petit voleur partit sans demander son reste.
Je me reconcentrais sur mon objectif, enfin le mot était un peu fort. Mon but plutôt. Je décidais de demander à Rose si elle savait comment obtenir un travail au palais.
- Dis-moi, est-ce que tu saurais comment je peux trouver un travail au palais?

Daphné était aussi une trèfle, j'étais contente, on rencontrait de moins en moins de trèfle en ce moment. Elle m'avait entrainé sur la bord de la route pour ne pas gêner le passage des gens. On était près d'un marchand de bijoux et je regardais ce qu'il proposait. Je n'avais pas sur moi l'argent nécessaire pour m'acheter quelque chose mais ça ne m'empêchait pas de regarder quand je vis Daphné attraper par le col un petit garçon, j'allais lui dire de le lâcher quand je m'aperçus qu'il avait volé une bague au marchand, c'est qu'elle avait un sacré coup d'oeil !

-Bon réflexe !

Le petit garçon partit sans demander son reste et elle me demanda:

-Dis-moi, est-ce que tu saurais comment je peux trouver un travail au palais?

-Je travaille au palais, si tu veux après avoir mangé, si ça ne te dérange pas, je t'amène au palais pour voir ce que je peux faire d'accord ?

-Bon réflexe ! me lança-t-elle.
Je souris à sa phrase suivante:
-Je travaille au palais, si tu veux après
avoir mangé, si ça ne te dérange pas, je t'amène au palais pour voir ce
que je peux faire d'accord ?
J'étais ravie. J'avais trouvé quelqu'un qui pouvait m'aider, quelqu'un qui avait l'air digne de confiance. Certes, j'étais peu douée pour déterminer ça, étant assez naïve de nature; mais je l'étais suffisamment pour survivre dans la jungle, comme disait ma mère. J'aquiesçais donc avec plaisir à sa proposition, qui me permettait de bien débuter dans cette ville. De plus, elle m'introduirait dans le palais. Jusque-là, je ne m'étais pas intéressée à la guerre autrement que par le biais de ma mère. Les causes m'en étaient inconnues; et j'espérais pouvoir en apprendre plus au palais, voir peut-être y participer. Et venger ma mère. Je décidais de parler de la guerre à Rose afin de voir si elle en savait plus que moi, ce qui était sûrement le cas.
- Dis-moi, est-ce que tu sais quelque chose sur la guerre?
Oui, je sais, ce n'était pas la phrase la plus fine du monde, mais j'ai toujours été très directe.

Je commençais à manger ma tourte quand elle me demanda:

- Dis-moi, est-ce que tu sais quelque chose sur la guerre?

-Malheureusement oui. Alice de Coeur et Alyss de Pique se font la guerre pour avoir le contrôle du pays, pour l'instant c'est Alice de Coeur qui à le dessus et qui dirige le pays mais nos forces sont trop égales et si on ne trouve pas une solution, la guerre se terminera quand il n'y aura plus âme qui vive à Merveillopolis, ça c'est la partie raconter aux habitants, donc tu ne doit pas être d'ici. Comme je travaille au palais en tant que magicienne auprès d'Alice, j'en sait plus mais c'est top secret donc je ne peux rien te dire, on ne sais jamais, tu peux être une espionne.

Je finis rapidement ma tourte et on se dirigea vers le palais. Pendant la marche, j'essayais de sonder son esprit mais il y avait une barrière qui bloquait ses pensées, malgré tout j'arrivais à percevoir ses intentions et elles étaient bonnes pour nous.

Elleme répondit tout en mangeant une tourte semblable à celle que j'avais achetée:
-Malheureusement oui. Alice de Coeur et
Alyss de Pique se font la guerre pour avoir le contrôle du pays, pour
l'instant c'est Alice de Coeur qui à le dessus et qui dirige le pays
mais nos forces sont trop égales et si on ne trouve pas une solution,
la guerre se terminera quand il n'y aura plus âme qui vive à
Merveillopolis, ça c'est la partie racontée aux habitants, donc tu ne
doit pas être d'ici. Comme je travaille au palais en tant que
magicienne auprès d'Alice, j'en sais plus mais c'est top secret donc je
ne peux rien te dire, on ne sais jamais, tu peux être une espionne.
J'essayais de digérer toutes ces informations. Un détail me chiffonnait. Si elle en savait plus, pourquoi me le dire? Si j'avais vraiment été une espionne, j'aurais été certaine qu'il y avait autre chose, du coup. Je réfléchis à la situation, qui était plus ou moins comme je l'imaginais.
Rose ayant fini sa tourte, nous avançâmes vers le palais. Soudain, je sentis une présence essayant de pénétrer mon esprit. Je durcis immédiatement les légères barrières que j'avais en permanence, comme ma mère me l'avait soigneusement appris. Je comprenais maintenant l'utilité de cette technique. C'était sûrement Rose qui essayait de me sonder, mais je n'avais aucune preuve qu'elle travaillait vraiment au palais. Ou qu'elle-même n'était pas une espionne.
Sitôt que cette pensée m'effleurait, je pris la décision stratégique de me faire plus bête que je ne l'étais. Juste au cas où, pour qu'on me sous-estime. Baissant aussitôt légèrement mes défenses, je remerciais intérieurement ma mère. Règle numéro 1, me répétait-elle toujours. Ou 2, ou 9, c'était selon. Rose perçut ainsi mes intentions et son visage s'éclaircit.Ça restait vague, mais elle trouvait apparemment ça mieux que rien. Nous arrivâmes au palais, et je restais en admiration devant la façade. Il était magnifique, et ses multiples fenêtres brillaient au soleil. Je mémorisais aussi leur disposition. On ne sait jamais.

On était arrivé devant le palais et Daphné se stoppa aussitôt devant. La première fois qu'on le voyait ça faisait toujours ça, moi-même, j'avais encore du mal à m'y habituer. Je la laissais cinq minutes devant le palais puis j'appelais un garde pour qu'il nous ouvre et nous fouille. Avec la guerre, la sécurité était doublée donc même les employés étaient fouillés.

-J'aimerais voir l'intendant, c'est possible ? demandais-je au garde

Il hochait la tête en signe de confirmation, donc, suivie de Daphné, je me dirigeais vers son bureau. Pour qu'elle puisse passer un entretien avec lui et voir si elle pouvait travailler ici.

Rose me laissa admirer le palais pendant quelques instants, puis nous nous dirigeâmes vers un garde. Comprenant aussitôt qu'il allait nous fouiller, je fis discrètement glisser mon poignard au niveau de ma manche. Heureusement, le garde ne nous fouilla pas complètement, il nous examina superficiellement avant de nous laisser passer. Je souris discrètement, et suivis Rose sans commentaires. Tout en marchant, j'enregistrais les couloirs, les gens qui y passaient. Bien sûr, si je parvenais à travailler ici, j'aurais largement le temps de faire un plan détaillé, avec les rondes des gardes et tout le tralala, mais la personne chargée de l'embauche me refuserait peut-être l'emploi.
Après avoir marché pendant dix minutes, nous arrivâmes devant la porte d'un bureau. Je m'arrêtais et consultais Rose du regard.

Elle m'interrogea du regard, je ne lui dit rien et mon contenta simplement de frapper à la porte. Quand j'entendis le "entrez" j'ouvris la porte et rentra dans le bureau avec à ma suite Daphné. J'expliquai brièvement la situation à M.Hener et ressortit dans le couloir pour laisser Daphné faire son entretien. J'allai m'asseoir sur un banc et attendis tranquillement qu'elle finisse, tanpis si j'étais en retard au boulot, depuis deux ans que je travaillais ici, je n'avais jamais eu de retard ni d'absence, alors pour une fois il vont bien attendre.

[HS: Pourquoi ce nom O.o !!!]
Nous entrâmes dans un bureau où Rose me présenta à un certain M.Hener, l'intendant du palais. La pièce, de taille moyenne, était meublée et décorée de façon à impressionner les visiteurs. J'esquissais un sourire moqueur, et nullement intimidée, je parcourus la pièce du regard. Les fauteuils étaient luxueux, le bureau rempli de papiers organisés en piles bien nettes. Je réprimais une irrésistible envie d'en faire tomber une, et m'approchais à pas feutrés de la fenêtre. La vue était magnifique, et je souris à la vue d'enfants s'amusant dans le parc. Soudain, j'entendis Rose m'appeler. Elle sortit du bureau, et je m'avançais vers l'intendant. Ce dernier avait une physionomie sévère, mais paraissait néanmoins avoir un bon fond. Je me plantais devant lui, et répondit avec assurance aux questions qu'il me posa.
-Quel âge avez-vous? commença-t-il par demander.
-17 ans, 18 en juin.
-Avez-vous une quelconque expérience professionnelle?
J'hésitais à mentir pendant un instant, puis décidais de dire la vérité.
-Non.
Il me toisa, et reprit:
-Quel poste voudriez-vous occuper?
Je ne réfléchis qu'une seconde:
-Celui qu'il vous plaira de me donner.
Il me toisa une nouvelle fois, et réfléchit pendant quelques minutes.
-Je peux vous proposer un poste d'aide à tout faire.
-J'accepte, lançais-je. Après tout, j'aurais un travail. Et puis, je pourrais toujours demander une augmentation.
M.Hener me fit signer des papiers, et me tendit une clé.
-La clé de votre chambre. Dans l'aile réservée aux employés, Mlle Fleur d'Orange vous montrera. Bienvenue au palais des coeurs, Mlle Lune d'Argent.
Je le remerciais et sortit du bureau. Une fois dehors, j'inspirais un grand coup, et rejoignit Rose. Je lui sourit largement.
-J'ai obtenu un poste d'aide. Tu peux me montrer où est ma chambre, et m'expliquer en quoi ça consiste au passage?

[HS: J'étais en panne d'inspi et puis je suis sur que tu allais apprécier =D]

J'attendais tranquillement dans le couloir quand Daphné sorti du bureau de M.Hener. Elle me fit un sourire montant jusqu'au oreilles, j'en supposait qu'elle avait eu un poste, ce qu'elle me confirma:

-J'ai obtenu un poste d'aide. Tu peux me montrer où est ma chambre, et m'expliquer en quoi ça consiste au passage?

-C'est super ! Suis moi, pendant qu'on ira voir ta chambre je t'expliquera ce que tu dois faire en temps qu'aide. Retiens bien là où on passe, le palais est un vrai labyrinthe et quand tu le connaitra bien, je te montrera des raccourcis ou passages secrets comme tu préfères.

Je me dirigeais donc vers l'aile Ouest, là où sont logés les employés n'ayant pas leur propre maison ou appartement.

-Il y a aussi une entrée par l'extérieur pour accéder au chambre. Alors pour le poste d'aide ce n'est pas trop compliqué, quand quelqu'un à besoin d'aide, tu dois aller l'aider, pour ne rien te cacher c'est le poste assez ingrat car on peut aussi bien te demander de nettoyer les toilettes que de préparer les repas de la Reine, et tu n'as pas le droit de refuser bien sur. Tu as des questions ? Au fait, tu as la chambre combien ? Moi c'est la 8.

Les chambres ressemblaient plutôt à des petits appartements avec une chambre contenant un lit deux places, une cuisine, une salle de bain avec les toilettes séparés et un salon.

-Pour la chambre, si la déco ne te plait pas, avec l'autorisation de l'intendant, M.Hener tu peux la refaire et tu peux aussi ajouter des meubles et autres.

En apprenant que j'avais obtenu un emploi, ou plutôt un gagne-pain provisoire, Rose m'adressa un grand sourire, et enthousiaste, commença à m'apprendre les ficelles du métier. Elle me dit aussi de retenir le chemin que nous empruntions,et je ne pus m'empêcher de sourire à cette remarque: si elle savait quel entraînement j'avais suivi, elle ne me donnerait pas même la moitié de ses conseils. Mais comme elle l'ignorait, elle me proposa de me montrer des passages secrets. J'en avais déjà repéré plusieurs, certains masqués avec plus de succès que d'autres, mais je ne pouvais affirmer avec certitude les avoir tous trouvés. J'acceptais donc son aide, quitte à feindre la surprise quand elle me montrerait un "nouveau" passage. Nous nous dirigeâmes vers la partie ouest du château. Tout en marchant, je regardais la décoration assez luxueuse. Partout on voyait des statues, des tapis, des tableaux et des tapisseries. Cela n'avait que peu d'intérêt pour moi, personnellement je ne voyais pas l'utilité de tout ce bric-à-brac.
Rose me parla du poste d'aide, et je me demandais vaguement si la Reine apprécierait des repas purement nourrissants, et peu exceptionnels.
Elle me demanda si j'avais des questions, je secouais la tête; elle voulut ensuite connaître le numéro de ma chambre. Je lui dit que c'était la numéro 5, et elle me dit le sien: sa chambre était située au bout du couloir menant à la mienne. Nous arrivâmes, et elle me montra mon palace. Plutôt appartement que chambre, elle contenait quatre pièces: une chambre avec un grand lit, une cuisine, une salle de bain, et un salon.
-Pour la chambre, si la déco ne te plait pas, avec l'autorisation de l'intendant, M.Hener tu peux la refaire et tu peux aussi ajouter des meubles et autres.
Je faillis éclater de rire, et je me retins à grand-peine.
-Oh non, c'est très bien comme ça. Franchement, je n'ai pas besoin d'autre chose. Et à quoi bon refaire la déco, je ne vais tout de même pas passer mon temps enfermée ici!
Je vis qu'elle me regardait, interloquée. J'ajoutais donc, légèrement surprise qu'elle ne comprenne pas:
-Il y a tellement de choses en dehors de cette pièce, tu n'as jamais eu envie de toutes les découvrir, même si c'est impossible?

Je ne savais pas pourquoi mais j'avais l'impression qu'elle me prenait de haut comme si j'étais inférieure à elle. Je le sentais dans son ton et dans ses pensées. Un avantage de pratiquer la magie à haut niveau, je pouvais cacher ma présence dans l'esprit des autres même si du coup je ne percevait plus la même chose.

-On voit que tu n'es pas d'ici toi ! Ici, c'est la guerre, les gens restent enfermés chez eux, les parcs sont désertés par les enfants, les musées fermés, les écoles aussi. Tu aurais pu dire ça avant, avant la guerre quand Merveillopolis était resplendissante, maintenant elle n'est plus que l'ombre d'elle-même.

Je regrettais profondément le temps d'avant quand j'avais encore mes parents et des amis et quand je n'étais pas obligés d'utiliser ma puissance magique dans la guerre. Je préférais l'utiliser pour faire de magnifiques bâtiments, mais ça elle ne pouvait pas le comprendre.

J'observais Rose discrètement. Ses traits s'étaient durcis, et son ton était imperceptiblement plus froid:
-On voit que tu n'es pas d'ici toi !
Ici, c'est la guerre, les gens restent enfermés chez eux, les parcs
sont désertés par les enfants, les musées fermés, les écoles aussi. Tu
aurais pu dire ça avant, avant la guerre quand Merveillopolis était
resplendissante, maintenant elle n'est plus que l'ombre d'elle-même.
Je perçus également de l'amertume dans sa voix. Avait-elle perdu des êtres chers, comme moi? C'était fortement possible, et je regrettais aussitôt mes paroles qui lui avaient sûrement laissée penser que je n'étais pas touchée par les malheurs de Merveillopolis.
-Écoute, est-ce que j'ai dit, ou fait, quelque chose qui ne t'a pas plu? C'est possible, alors excuse-moi. Mais je pensais vraiment ce que j'ai dit: les gens ne sortent pas de chez eux parce qu'ils ont peur; or ce n'est pas mon cas. Et même en temps de guerre, ce ne sont pas les choses à découvrir qui manquent à Merveillopolis et aux alentours!

Je vis qu'elle regrettait ses paroles qui m'avaient blessée, mais elle ne pouvait pas savoir que je réagirais comme ça.

-Je te prie de m'excuser, je ne voulais pas m'énerver mais je déteste tant cette guerre qui détruit des familles, ma voix avait faiblit sur ses derniers mots mais je me repris. Oui, il reste des choses à voir mais beaucoup de choses ont été détruites et il ne reste malheureusement plus grand chose. Attend ici deux secondes, il doit me rester des dépliants des choses à visiter ou à voir même si c'était avant la guerre.

En allant les chercher je repensais à la guerre, j'avais tout perdu à cause d'elle, mes amis, mon fiancé, mes parents et ma maison et je me sentais seule au monde comme une enfant ne retrouvant plus sa mère.
J'entrais chez moi et allais en chercher un dans un des meubles du salon avec un stylo, pour barrer ce qui n'existait plus ou ne pouvais plus visiter soit à cause du décès de la personne qui était le propriétaire soit parce qu'ils avaient fait faillite malheureusement dans la plupart des cas, c'était le décès. Je retournai la voir.

-Voilà, alors... ça, ça et ça c'est fermé, celui là n'existe plus, détruit.

Sur la bonne cinqunte de choses à voir je lui en barrait les 3/4.

-Je te prie de m'excuser, je ne voulais pas m'énerver mais je déteste tant cette guerre qui détruit des familles.
Sa voix faiblit sur les derniers mots, et je ressentis un élan de compassion pour elle. Relié à ma propre expérience.
-Oui,
il reste des choses à voir mais beaucoup de choses ont été détruites et
il ne reste malheureusement plus grand chose. Attend ici deux secondes,
il doit me rester des dépliants des choses à visiter ou à voir même si
c'était avant la guerre.
Je voulus la retenir, mais elle était déjà partie. Elle voulait sûrement être seule un moment, en plus. Pendant sa brève absence, je m'assis sur le canapé, et me plongeais dans mes pensées. Devais-je lui demander si elle savait ce qui était arrivé à ma mère? Je décidais de m'en abstenir, mais si je brûlais d'envie de vengeance. Patience, songeais-je. Je finirais bien par croiser le chemin de celui ou de ceux qui avaient tué ma mère. De toute façon, j'étais sûrement encore loin du niveau. J'entendis des bruits de pas dans le couloir, et reconnu celui de Rose, léger et rapide. Elle entra et je ma'pprochais de la table sur laquelle elle avait posé les papiers. Elle était occupée à barrer la majorité des activités touristiques représentées dedans. Elle me donna le dépliant, et je le pris, plus pour lui faire plaisir que par besoin.
-C'est gentil, mais je n'en avais pas vraiment l'utilité, tu sais, dis-je doucement. Ce n'est pas ce genre de choses qui m'intéressent dans une ville. Les foires, les bâtiments à visiter... Tout cela est superbe bien sûr, mais... Je préfère me promener et admirer l'architecture, les gens qui y passent et qui y vivent...
J'hésitais, et décidais de mieux lui expliquer.Je me rassis et tapotais la place à côté de moi. Une fois qu'elle se fut installée, je commençais:
-En fait, j'ai grandi dans une petite maison, dans la forêt à l'Ouest. Ma mère était... travaillait pour les coeurs, et elle m'apprenait son métier. J'ai donc grandi à l'écart des villes. Et un jour... elle n'est pas rentrée.
Ma voix se brisa sur les derniers mots, et je pris une profonde inspiration pour chasser la boule dans ma gorge. Je finis simplement:
-J'ai donc décidé de venir en ville.

Elle me dit qu'elle n'avait pas besoin du dépliant mais au moins ça lui ferai une carte de la ville, ce qui était utile vu les multiples ruelles qui la parcouraient puis elle me raconta assez brièvement sa vie et quand elle me dit que sa mère avait disparut, je ressenti de la compassion pour elle, je savais exactement ce qu'elle ressentais sauf que moi, c'était mes deux parents que j'avais perdu.

-Tu veux retrouver ceux qui ont fait ça.

Ce n'était pas une question mais une affirmation, je voulis aussi venger mes parents mais je ne le faisait pas de la même manière, je m'étais engagée auprès de la reine pour le soutenir et le seconder dans les combat magiques.

-Tu va avoir dû mal à les retrouver à moins que tu ais déjà des indices ou une piste, mais ces gens-là sont très efficaces et discrets, crois-en ma propre expérience.

Je ne sais pas pourquoi mais j'hésitais à lui parler du sort de mes parents qui était identique pourtant s ce n'était pas les même personnes qui ont fait ça, ils doivent être dans la mêm organisation et se serait mieux si on cherchait à deux.